Ca ne pouvait pas plus mal arriver pour la filière de l’énergie nucléaire. Une explosion mortelle ce lundi 12 septembre à la centrale de Marcoule ébranle les consciences, plus qu’elle ne crée de réels risques sanitaires.
Six mois et un jour après l’explosion de la centrale de Fukushima, la série noire continue. La crise de confiance du nucléaire (voir notre article du 14 juin 2011) persiste et ne s’arrange pas.
En effet ces derniers mois, de nombreuses voix s’élèvent contre le « tout nucléaire » français et réclament une alternative aux énergies traditionnelles.
L’expérience nous a appris qu’il n’existe pas une mais des alternatives !
En effet il est illusoire de vouloir remplacer le nucléaire et les énergies fossiles par une seule alternative miracle.
Il en existe une grande variété :
Pour tenir ses engagements d’ici 2020 (20% d’énergies renouvelables), la France a déjà effectué des efforts considérables, mais il reste encore un long chemin à parcourir. Les objectifs intermédiaires ne sont pour l’instant pas tenus.
La France possède une longue tradition dans le nucléaire. Le changement radical sera donc difficile à entreprendre. Peut-être faut il envisager une société qui tient à la fois compte du poids historique du nucléaire en France, mais aussi des aspirations croissantes de nos concitoyens pour les énergies renouvelables.
Tiraillée entre les critiques sur son modèle énergétique et le pragmatisme du quotidien, la société française va devoir trancher.
Il semble que les conséquences de l’explosion ont été minimisées : voir sur le site de la CRIIRAD http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/marcoule/marcoule.html