Les conséquences du tremblement de terre et du drame nucléaire japonais n’ont pas fini de se répercuter. Premières secousses sur le continent européen avec la décision de la Suisse et de l’Allemagne de mettre fin à leur programme nucléaire.
Tchernobyl en 1986 avait heurté les consciences mondiales. L’Italie, par exemple avait alors adopté un moratoire sur le nucléaire. La catastrophe n’avait toutefois pas remis en question la jeune industrie du nucléaire. La catastrophe de Fukushima, 25 ans plus tard, renforce les rangs des anti-nucléaire et laisse une Europe déboussolée. Le pari européen, et surtout français, du nucléaire a du plomb dans l’aile.
Les brèches dans la carapace nucléaire européenne s’élargissent fin mai par les abandons quasi-simultanés de l’Allemagne et de la Suisse.
L’Allemagne a depuis longtemps été un élément pionnier dans le domaine de l’écologie. Toutefois la décision de fermer ses centrales s’est toujours vu repoussée à plus tard, comme cédant au pragmatisme de la situation énergétique. Le 30 mai 2011, toutefois l’Allemagne décide de fermer ses 17 centrales d’ici 2022, dont 8 immédiatement.
La Suisse elle même a arrêté le 25 mai son programme nucléaire en jugeant les énergies renouvelables plus concurrentiels à long terme que l’énergie nucléaire. Ici c’est moins l’argument écologique qui prime que l’argument économique.
La Belgique et l’Espagne envisagent de leur emboîter le pas. L’Italie organise par ailleurs un référendum pour le courant du mois de juin.
En France en tout cas pour le moment on ne veut pas entendre parler de remise en cause de l’industrie du nucléaire. Le Royaume Uni a également exclu une sortie du nucléaire. Certains pays comme la Suède continuent même à s’équiper.
L’Ademe publiait en janvier un baromètre annuel estimant les français favorables à 97% au développement des énergies renouvelables. 44% des sondés jugent intéressant la production d’électricité à domicile (panneaux solaires photovoltaïques).
Alors que se développent les possibilités de s’équiper en énergie renouvelable, les freins à l’équipement (réels ou perçus) restent encore de mise. Les coûts d’installation par exemple sont encore estimés comme trop élevés et l’aspect technique rebute.
Le nucléaire français divise les opinions entre pragmatisme nécessaire pour les uns et urgence d’une reconversion pour les autres. Certains remettent déjà en question la viabilité des décisions suisses et allemandes. La Suède par exemple émet des réserves sur la possibilité de sortir rapidement du nucléaire sans redevenir dépendant des énergies fossiles.
La remise en question de la provenance énergétique implique de toute manière une remise en cause sérieuse des habitudes de vie de chacun. Cette reconversion du mode de vie ne pourra décemment pas se faire sans de fortes mesures incitatives de la part des pouvoirs publics.
Ok pour les énergies renouvelables je suis tout à fait pour ! Il est vrai qu’il y a urgence en matière de changement radicale de production d’énergie. C’est vrai que le nucléaire n’est pas une solution qui pérenne l’existence humaine, mais actuellement en France nous sommes dans l’impossibilité de changer de source d’énergie (le nucléaire produit plus de 80 % de notre énergie !). Inutile de préciser notre retard dans les énergies dites « propres » par rapport aux autres Européens. Inutile aussi de parler du moratoire sur les panneaux solaires ! (à croire que malgré les effets de mode écolo, on fait tout le contraire !)
Et puis il ne faut pas se leurrer, les gentils Allemands écolos, ok ils ferment leur centrales, font de l’éolien et pointent du doigt la consommation française en énergie mais ils sont bien content qu’on leur revendent notre méchante électricité issues de nos centrales.
Un sujet qui fait polémique de nos jours, et c’est très bien. Peut être le gouvernement se décidera-t-il à se bouger un petit peu afin qu’on sorte le plus rapidement possible de cette impasse dans laquelle nous nous sommes je le rappelle nous-même jetés.