Le Document Technique Unifié ( DTU ) est un document applicable aux marchés de travaux de bâtiment en France. Sa version 36.5 impose de nouvelles règles concernant la menuiserie et la pose de fenêtre/porte dans les habitations. Du stockage des menuiseries à la pose et l’étanchéité, tout est résumé sur cette page.
Le stockage des fenêtres sur un chantier doit se faire à l’abri des intempéries et des projections de béton.
De plus, la pose des ces dernières ne pourra commencer qu’à partir du moment où les appuis et les seuils seront achevés.
Les tolérances sont les même pour la largeur de la baie, la hauteur de la baie, l’écart sur la largeur et la profondeur des feuillures. Soit 10mm.
Défaut de verticalité : faux aplomb 2 mm par mètre
Défaut d’horizontalité : 2 mm pour une largeur inférieure ou égale à 1,5 m puis 3 mm
A savoir : La différence entre les diagonales du dormant ne doit pas excéder 2mm
Axe de la fenêtre : L’ouverture latérale peut avoir un écart de +/- 5 mm par rapport à l’axe. Le jeu entre l’ouvrant et le dormant doit être inférieur à 2 mm.
Fenêtre en bois : Le taux d’humidité des fenêtres en bois doit être compris entre 13 et 17%. Cependant, en cas de découpe de la fenêtre, il faudra réaliser une protection hydrofuge, un insecticide voire même un fongicide.
La surface de contact avec le gros oeuvre doit être égale à 28 mm minimum pour que cela concorde avec les tolérances. De ce fait, il y aura de quoi faire un calfeutrement de 13 mm au moins.
Sans reconstitution : Ce n’est pas applicable pour les portes. En revanche, pour les fenêtres, cela impose la pose d’une bavette qui couvre l’épaisseur du mur. Sauf si la pente de la partie basse du mur est supérieure à 35%.
De plus, le nez de la bavette doit dégagé du mur de 10 mm verticalement, et 15 mm horizontalement.
Avec reconstitution : La reconstitution doit être continue et dépasser la largeur de la baie de 40 mm minimum.
Lorsque la fenêtre est posée en extérieur, sur un mur nu, il faut protéger le joint entre le dormant et le gros oeuvre. Dans le cas d’un débordement extérieur, la protection retombera d’au moins 100 mm sur les montants.
Le tout doit être étanche et sans possibilité pour l’eau de stagner.
En cas de rejingot en béton préfabriqué :
Si le rejingot est aligné sur les tableaux et sans présence de feuillure verticale, il faut alors faire une reconstitution d’appui.
La goutte d’eau doit se situer en dessous du calfeutrement et être dégagée du rejingot d’au moins 10 mm verticalement et 15 mm horizontalement.
Menuiserie en PVC posées
La fenêtre est posée directement en applique avec calfeutrement, ou bien, la fenêtre est posée dans un précadre calfeutré.
Dans tous les cas, le calfeutrement standard ne suffit pas, il faut un élément de renvoi de l’eau. Cela doit être accompagné d’une membrane d’étanchéité sur toute la traverse haute. De plus, il faudra laisser une retombée de 100 mm minimum des deux côtés, ou bien, dépasser la traverse haute de part et d’autre de 100 mm.
Avant de poser les nouvelles menuiseries en réno-bois, cet examen a pour but d’évaluer l’état du dormant existant.
Il est bon de noter que, tous travaux de rénovation améliore l’étanchéité de la maison à l’air. Pensez alors à redéfinir le système de ventilation.
Le bilan de cet examen doit être intégré à l’offre de prix.
Si la rénovation concerne un garde corps, on ne peut pas passer par du réno-bois. Il faudra impérativement passer par du réno-neuf !
Pour le dormant bois, on peut fixer les fourrures qui permettraient de créer une surface plane.
Pour une porte fenêtre, on peut supprimer la traverse basse afin de respecter les normes handicapées. En cas de problème d’étanchéité il faudra alors remplacer l’intégralité du dormant par du réno-neuf.
Cette pièce peut être en bois, avec une largeur minimale de 40 mm et une hauteur minimale de 25 mm. Il est possible de la poser avant la menuiserie sur le chantier. A ce moment, le calfeutrement entre la pièce et le gros oeuvre devra être effectué. De plus, il y aura aussi un système de protection contre la rétention d’eau.
Si les cochonnets des dormants sont supérieurs à 10 mm, il sera obligatoire de mettre des habillages extérieurs.
Il existe ensuite 2 cas :
A noter : il est obligatoire d’aérer les dormants existants
Dans n’importe quel cas, la bavette doit respecter ces 9 règles :
Les fixations ne doivent pas déformer le cadre supérieur de plus d’1 mm. De plus, il est interdit de percer les traverses basses, sauf si situé sur la partie arrière. En revanche cela doit être en dehors des zones de drainages d’eau.
Les cales misent en place doivent pouvoir supporter un poids supplémentaire de 100 kg. Enfin, il ne faut pas que les fixations et les cales interfèrent sur l’étanchéité de la fenêtre.
Par pattes ou brides :
Par vis, on peut utiliser :
Il est interdit de fixer les fenêtres par collage, injection de mousse, par pointe, par chevilles à frapper
Qu’importe la situation, elles doivent avoir un diamètre minimale de 6 mm ou 4 mm pour du réno-bois. Il est possible d’utiliser des vis sans cheville dans du :
A savoir : Il faut toujours pré-percer les dormants.
n.b. : Les chevilles métalliques sont à utiliser seulement si le support est soit du béton plein, soit un matériau dur.
En cas de pose d’une menuiserie avec un précadre ou des cornières ponctuelles, ces éléments doivent être d’une épaisseur de 2 mm au moins. Les éléments sont ensuite disposés dans la feuillure du gros oeuvre avant d’être calés et fixés.
Le dormant se fixe par auto-perçage.
La fixation de menuiserie peut se faire sur différentes surfaces, avec des spécifications pour chacune d’entre elles :
Elles doivent être situées à 100 mm maximum des :
A noter :
Ce dernier est là pour l’étanchéité. Il fait la liaison entre le gros oeuvre et la fenêtre, ce qui permet de protéger de l’air et de l’eau. Bien entendu, il ne doit pas être discontinu, recouvert d’un enduit, de peinture ou d’un produit d’imperméabilité.
Le calfeutrement doit avoir une largeur d’appui minimale de 13 mm.
S’il est réalisé par mousse imprégnée, le calfeutrement ne devra pas entraîner de déformation de la traverse basse de plus de 1 mm.
Le calfeutrement par mousse expansive n’est pas conforme au présent DTU. Il est alors à bannir complètement.
Le DTU (Document Technique Unifié) est un ensemble de normes techniques qui définissent les règles de l’art et les bonnes pratiques dans le domaine du bâtiment et de la construction en France. Il est élaboré par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) et constitue une référence pour la réalisation des travaux de construction.
Le DTU n’est pas obligatoire en tant que tel, c’est-à-dire qu’il n’a pas force de loi. Cependant, il est fréquemment utilisé dans l’industrie de la construction et il est souvent référencé dans les contrats, les appels d’offres, les assurances, etc. Son utilisation est recommandée et appréciée par les professionnels du bâtiment car il garantit une mise en œuvre conforme aux règles techniques en vigueur.
Lorsqu’un DTU est appliqué dans un projet de construction, il est important de s’y référer dans les documents contractuels (devis, contrat, etc.) pour que les entreprises de construction et les artisans puissent s’y conformer. En cas de litige, le DTU peut également être utilisé comme référence technique pour évaluer la qualité des travaux et vérifier si les normes ont été respectées.
En résumé, bien que le DTU ne soit pas obligatoire légalement, il est fortement recommandé d’y recourir dans le cadre de projets de construction en France afin d’assurer une mise en œuvre conforme aux normes techniques en vigueur et de garantir la qualité des travaux.
Bonjour Madame, Monsieur,
Pouvez-vous m’indiquer ce que prévoit le DTU concernant la hauteur sous allège à respecter, pour la pose d’une fenêtre concernant un appartement situé au premier étage dans un bâtiment collectif.
Ainsi que la référence du DTU s’il existe.
Salutations.