Ecomateriaux : des micro-algues pour remplacer le bitume pétrolier ?

Dans le cadre du projet Algoroute, des chercheurs français travaillent actuellement à développer un bitume écologique basé sur les résidus contenus dans les micros-algues. En effet, après les premières études il apparaît que le « bio-bitume » obtenu avait des propriétés similaires au bitume pétrolier.

Projet Algoroute, decryptage

A l’heure où les actes écologiques deviennent primordiaux, les micro-algues sont de plus en plus utilisées : peinture, construction de bâtiment, biocarburants,… Les utilisations ne manquent pas, et bientôt nos routes seront peut-être aussi tapissées de micro-algues. C’est en tout cas le projet Algoroute mis en place par la région Pays de la Loire et qui s’appuie sur un consortium de laboratoires de recherches et d’entreprises  afin de produire du goudron vert et remplacer, à terme, le bitume pétrolier.

Pour obtenir ce bio-bitume, les chercheurs ont mélangés plusieurs matériaux dont les algues à de l’eau sous pression afin d’obtenir un liquide noir visqueux, proche du bitume pétrolier. Les détails du procédé sont disponibles dans la revue ACS.

Après avoir obtenu cette substance, des tests ont démontrés qu’elle avait des propriétés similaires à celles du bitume pétrolier, de même que le bio-bitume s’est avéré avoir une bonne tenue et une bonne résistance aux contraintes mécaniques.

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Durabilité et rentabilité sur le long terme

Bien que ces différentes études et analyses soient encourageantes, il reste encore pour les chercheurs de démontrer la viabilité économique d’une part, et de durabilité du procédé d’autre part. En effet, il s’agit désormais de montrer qu’un développement à grande échelle est réalisable et compétitif par rapport à celui du bitume pétrolier en ce qui concerne son prix et sa gestion des déchets. D’autre part, il reste encore aux chercheurs de faire des tests de durabilité dans le temps, afin de vérifier que ces nouveaux procédés peuvent tenir aussi longtemps sinon plus, avec toutes les dégradations naturelles possibles (vent, pluie,…) et surtout les dégradations faites par les véhicules qui rouleront sur ces routes.

Il est donc encore trop tôt pour savoir si les micro-algues peuvent être une alternative pour l’industrie routière, entièrement dépendante du pétrole jusque-là, mais ce genre de projets devraient continuer à voir le jour avec l’impact écologique.

 

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